Ou quand le loup se déguise en agneau...
Quand on se lance à la recherche d'un éditeur, on ne sait pas toujours dans quoi on s'embarque et il arrive parfois, même en étant un peu informé sur le sujet, que l'on s'engage sur des sentiers peu recommandables. Voici donc une liste (non exhaustive) de pièges à éviter et de choses à savoir avant de vous lancer.
1. La BASE...
Ça paraît évident pour certains mais d'après ce que je lis sur les forums, tout le monde ne sait pas qu'un éditeur, un vrai, ne vous demandera jamais de participer au financement de votre bouquin. Vous n'êtes pas censé débourser un centime, à aucun moment, sous aucun prétexte, ni acheter vous-même un nombre quelconque d'exemplaires ou autres manigances de ce genre. L'éditeur prend tout en charge, qu'il s'agisse des corrections, de la mise en page, de la couverture, du tirage... TOUT, je vous dis ! Dans le cas contraire, fuyez (ou pensez à l'auto-édition, au moins vous garderez vos droits) !
2. Le délai
Les délais de traitement des manuscrits varient d'une maison d'édition à l'autre mais, en règle générale, méfiez-vous des retours trop rapides. Si au bout d'une semaine on revient vers vous, ça sent mauvais. Presque à coup sûr, le message de réponse revêtira la forme d'une tartine d'éloges citant suffisamment d'éléments de votre livre pour laisser penser qu'il a été lu en entier et vous faire croire que vous êtes infiniment talentueux (ce que vous êtes peut-être, hein, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit !), tout ça pour vous envoyer un coup de massue en pleine tête dans les dernières lignes avec un magnifique : "seuls restent à votre charge les coûts de..."
Au minimum, on vous demandera d'allonger 2 000 €... Et là, je vous renvoie au premier paragraphe !
Ces gens-là sont des prestataires de services. Des publieurs, si vous préférez : leur métier, ce n'est pas d'éditer mais justement de publier. Ils peuvent faire en sorte de vous balancer sur Amazon ou à la Fnac mais vous vous débrouillerez seul pour faire connaître votre bébé. Celui-ci sera simplement référencé et, probablement, noyé dans la foule d'autres bébés d'autres auteurs parfois bien mieux accompagnés que vous. Encore une fois, quitte à débourser de l'argent, optez plutôt pour l'auto-édition.
3. Les clauses douteuses
Méfiez-vous aussi des clauses contractuelles qui vous obligent à acheter un certain nombre d'exemplaires de votre oeuvre ou à racheter les "invendus" : pour rappel, vous n'êtes pas censé débourser d'argent.
4. Parce que je suis sympa...
... voici une liste non-exhaustive de publieurs, c'est-à-dire de prestataires de services qui proposent des contrats participatifs :
Sydney Laurent
Persée
Saint-Honoré
Beaurepaire
Jets d'encre
Vérone
Beaudelaire
Amalthée
Bergame
Il y en a beaucoup d'autres.
5. Et parce que je suis vraiment sympa...
...voici une liste, toujours non-exhaustive, d'éditeurs (plutôt de romance, pour le coup) et des délais de réponse que j'ai pu constater :
Leduc.s (1 mois et demi)
Hugo Roman (2 à 3 mois)
Prem'Edit (transmission au comité de lecture sous 15 jours puis réponse partielle sous 2 à 3 mois)
City éditions (rien à 3 mois = refus)
Cyplog (3 mois)
Harlequin (1 à 6 mois)
Allary éditions (2 mois)
Editions de l’Épée (2 mois)
Denoël (rien à 3 mois = refus)
Spinelle (1 à 2 mois)
Plon (1 mois)
Belfond (1 mois)
Editions du Saule (2 à 6 mois)
Reines-Beaux (16 à 18 semaines)
Fleuve (2 mois)
Presses de la Cité (1 mois)
Calman-Lévy (3 mois)
Michel Lafon (rien à 6 semaines = refus)
Alter Real (2 à 6 mois)
Addictives (rien à 6 mois = refus)
Évidence (6 mois)
Black Ink (2 à 3 mois)
La Martinière (2 à 3 mois)
Recto-Verso (Québec) (1 à 2 mois)
Le Dilettante (2 mois)
Flammarion (2 à 3 mois)
JC Lattès (de 1 mois et demi à 2 mois et demi)
Albin Michel (1 à 6 mois)
Acte Sud (rien à 4 mois = refus)
Fayard (1 à 3 mois et demi)
Gallimard (1 à 2 mois)
Grasset (5 semaines)
N'hésitez pas à vous manifester si vous souhaitez allonger ces listes !